Alors que les richissimes patrons et leurs entreprises s’engraissent à coup de milliards qu'ils cachent dans des paradis fiscaux, sous l'œil complaisant des élites politiques qui n'aspirent qu'à les servir, les populations s'appauvrissent sans arrêt et se font réprimer violemment lorsqu'elles osent protester. Seulement au courant de la dernière année, 600 000 travailleurs et travailleuses chinois-e-s sont mort-e-s d'épuisement au travail, à produire les bébelles inutiles dont l’économie capitaliste a besoin pour poursuivre sa « croissance ». En France, l’État opère actuellement une brutale réforme du travail en faveur du patronat, et au Québec c'est près de 200 travailleurs ou travailleuses qui sont mort-e-s d'un accident de travail en 2015, dont un-e par semaine sur un chantier de construction ! Les raisons pour prendre la rue le 1er mai sont nombreuses : • C’est la journée de l’année où, depuis plus de 125 ans, les exploité-e-s se rassemblent partout sur la planète pour commémorer les batailles passées, faire valoir les luttes actuelles et prendre acte des combats qu’il nous faut encore mener contre l’exploiteur capitaliste. • C’est l’occasion de rappeler que les inégalités s’accroissent sans cesse, ici comme ailleurs, et d’en imputer la faute à cette classe capitaliste qui s’enrichit toujours plus par des moyens toujours plus tordus et immoraux. La prospérité pour une minorité de privilégié-e-s, c’est l’austérité pour tout-e-s les autres ! • C’est l’occasion de dénoncer la complicité de la classe politique, qui soutient et protège les crosseurs capitalistes. C’est un anniversaire pour toutes celles et tous ceux qui n’attendent plus rien de la « démocratie » parlementaire et agissent directement plutôt que d'attendre un messie improbable par la voie des urnes. • C’est l’occasion de pointer du doigt certaines des entreprises et institutions financières les plus pourries et les plus violentes au pays, voire au monde, qui ont pignon sur rue dans notre ville. C’est le moment d’aller porter notre rage sur le pas de leur porte ! • C’est un affront à cette police du capital qui d’un côté, protège les pires crosseurs, et de l’autre, réprime et tue impunément les membres des communautés marginalisées. ACAB ! Nous le répétons : il ne suffit pas de combattre l’austérité, de quémander des miettes ! C’est toute la structure capitaliste qu’il faut abattre, en même temps que les fondements impérialistes, colonialistes, racistes et patriarcaux sur lesquels elle s’appuie. Dans un monde où une croissance économique infinie est mathématiquement impossible, la classe capitaliste choisit de sacrifier les plus vulnérables pour maintenir son niveau de vie insoutenable. Montrons-lui qu’en fin de compte, son pouvoir ne dépend que de notre bon vouloir ! Le Premier mai, et chaque jour jusqu’à la libération, à bas le capitalisme ! -30- Aucune entrevue ne sera accordée aux médias d’information corporatistes. Spécial fuck you à Québecor Média et sa cohorte de tâcherons. Les autres peuvent joindre la CLAC à media@clac-montreal.net