Manifestation anticapitaliste du 1er mai 2015
« Ce n’est pas seulement l’austérité qu’il faut combattre;
c’est le capitalisme qu’il faut abattre »
Montréal, le 1er mai 2015 -- Aujourd’hui, partout dans le monde, la classe ouvrière et les classes opprimées sont descendues dans la rue pour célébrer le 125e anniversaire de la Journée internationale des travailleurs et travailleuses.
Pour une huitième année consécutive, une manifestation autonome est organisée à Montréal pour rappeler et célébrer le caractère anticapitaliste de la tradition internationale du Premier mai.
Encore une fois la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC-Montréal) a refusé de collaborer avec les autorités, de négocier les conditions de sa manifestation et de communiquer son itinéraire au service de police. « S’il est absurde que la classe ouvrière et les exploitéEs négocient les termes de leur exploitation avec la classe possédante, il serait tout aussi absurde que nous tombions dans piège de négocier les termes de notre révolte avec des politiciens vendus ou avec les chiens de garde du système », explique Rich Bonemeal, porte-parole de la CLAC. « C’est notre dissidence, c’est notre révolte, et le 1er mai, c’est notre journée. Nous n’avons pas à demander la permission, à dire « SVP » ou « merci », ou à demander pardon lorsque notre présence dérange le cours des activités capitalistes. C’est justement pour déranger que nous prenons la rue. Ce droit, nous ne le demandons pas, nous le prenons! »
La manifestation anticapitaliste du 1er mai 2015 s’inscrit cette année dans un appel large à la grève sociale lancée par une coalition d’organismes et de groupes impliqués dans l’actuel mouvement de lutte aux mesures d’austérité. Tout au long de la journée, des dizaines d’actions et de manifestations ont eu lieu partout dans la province pour exprimer au gouvernement un refus clair des compressions imposées aux services publics.
Bien que cette mobilisation populaire contre l’austérité soit légitime et nécessaire, la CLAC estime que ce n’est qu’un début. « À bien des égards, l’austérité, c’est l’arbre qui cache la forêt », explique Rich Bonemeal. « Tôt ou tard, il faudra comprendre que c’est le régime capitaliste lui-même qui est la cause première des inégalités et des injustices. Tant que ce système sera en place, il y a aura des exploiteurs et des exploitéEs, il y aura des super-riches et des super-pauvres, et le bulldozer capitaliste continuera de tout piller et de tout détruire sur son passage jusqu’à ce que la vie sur cette planète devienne impossible. Combattre les mesures d’austérité, c’est bien beau, mais c’est le capitalisme qu’il faut abattre! »
Il est à prévoir que le SPVM se déploiera ce soir sur un mode ultra-répressif, une fois de plus, dès le début de la manifestation. Il est clair que l’escalade de la répression observée au cours des dernières années, notamment contre les grévistes étudiants, répond à une commande politique visant à tuer dans l’œuf tout mouvement d’opposition portant un discours radical. Soyons clair, nous ne nous laisserons pas chasser, battre et réprimer sans opposer une résistance.
La lutte ne fait que commencer.
-- CLAC-Montréal
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Par solidarité avec les grévistes étudiants, qui ont été excessivement maltraités par les médias grand public au cours des dernières semaines, la CLAC n’accordera d’entrevue qu’aux médias indépendants, alternatifs et communautaires.
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