Qu'est-ce que l'OTAN?

L'organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) est une alliance militaire entre les 32 pays les plus riches du monde, qui visent à maintenir leur hégémonie. L'élément clef de la charte de l'OTAN est l'article 5, qui dit qu'une attaque contre un pays membre de l'OTAN doit être considérée comme une attaque contre tout les pays membres. Historiquement créée pour répondre à la guerre de Corée de 1950 à 1953, elle vise à maintenir les intérêts des pays capitalistes dans le contexte de la guerre froide. Or, alors que le bloc soviétique se meurt en 1989, l'OTAN se ravive en créant le statut d'Allié majeur non membre entre autres aux États d'Israël et de la Corée du Sud. Elle s'arrange donc pour pouvoir intervenir dans les conflits internationaux afin de maintenir la domination des pays du nord global à l'échiquier mondial. Ceci se fait par la défense de pays aux frontières des empires considérés menaçants aux intérêts des pays du Nord, comme la Russie ou la Corée du Nord.

Est-ce que l'OTAN agit donc de manière à empêcher les offensives militaires sur les États tiers, forçant les États impériaux à régler leurs conflits entre eux sans faire payer les populations civiles de par le monde? C'est tout le contraire. Depuis la fin de la guerre froide, l'OTAN répond d'abord et avant tout aux intérêts des États-Unis, et a donc participé à l'occupation de l'Afghanistan, lors du conflit qui a débuté en 2001, ainsi qu'aux guerres en Iraq débutées en 1990 et en 2003. Dans deux de ces trois cas, il s'agissait de mission de soutien des gouvernements mis en place par les États-Unis, soit après le remplacement de Saddam Hussein en 2003 et après le remplacement de Mullah Omar en Afghanistan. Après des occupations de longue durée, les pays sont restés dans l'instabilité la plus complète, alors que la plupart des infrastructures civiles sont en ruine.

Hard power et Soft power; 2 stratégies d’une OTAN terroriste LL'OTAN exerce son influence à travers deux leviers de pouvoir: le hard power,  soit des interventions militaires directes, comme les bombardements au Kosovo en 1999, et le soft power, une stratégie visant plutôt à influencer la politique étrangère à travers la diplomatie, les sanctions économiques ainsi que l’omniprésence culturelle de l’Occident. Toutefois, sous cette apparence diplomatique, l'OTAN reste une organisation coercitive, car son pouvoir repose toujours sur la menace implicite d’une intervention armée, largement soutenue par les ressources militaires infinies des États-Unis. Le soft power de l'OTAN, malgré son vernis diplomatique, est ainsi imprégné de la menace militaire. Bien que le peuple palestinien, qui subit les attrocités sionistes depuis plus de 75 ans, ait moralement et juridiquement droit de se défendre, toute tentative de résistance contre un allié clé de l’OTAN, comme Israël, est perçue comme une menace directe. Bien qu'elle n'intervienne pas directement, l'OTAN permet à l'entité sioniste de continuer ses actions grâce à l’appui tacite du Nord global, notamment des États-Unis, principal pilier de l'Alliance. En tolérant systématiquement tout crime contre l’humanité que commettent les sionistes, l’OTAN exerce un fort pouvoir dissuasif à toute autre acteur qui se soulèverait contre les intérêts capitalistes occidentaux en offrant une démonstration en temps réel des forces répressives qui s’en suivrait, jusqu’à l’éradication totale d’un peuple. En maintenant son pouvoir à travers un tel régime de terreur, l’OTAN est elle-même une organisation terroriste. 

Les pays du G7 font tous partie de l'OTAN, à l'exception du Japon qui est un allié majeur non-membre. Plusieurs articles de la charte de l'OTAN font directement référence aux États-Unis, comme secrétaire du traité. Les structures décisionnelles de l'OTAN se sont développées avec les années, et ajoutent par exemple les assemblées parlementaires en 1950. C'est une assemblée parlementaire qui visite maintenant Montréal. Les assemblées parlementaires sont l'espace de débat plus large de l'OTAN et regroupe 274 délégués provenant des 32 pays-membres, plus quelques personnes observatrices. L'instance décisionnelle suprême reste le conseil de l'Atlantique nord, formé des 32 délégués, un par pays-membre.

Cette assemblée militaire agit sciemment pour promouvoir les intérêts de la domination des pays du nord global. Les décisions qui en émanent visent à maintenir les pays les plus pauvres dans leur misère, et que nous continuions à nous enrichir a leurs dépens.

 

Bien plus qu'une ONU belliqueuse et nocive, elle signifie notre engagement à prendre la situation en main militairement si les États du sud global désirent se libérer des contraintes capitalistes.

 

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