Le défendant Jaggi Singh demandera que TOUTES ses conditions de libération soient levées, y compris l'interdiction de manifester
Quand: MARDI LE 30 NOVEMBRE, à partir de 10h
Où: Cour supérieure de l’Ontario, au 361 University Avenue
(entre Dundas & Queen à Toronto)
[Pour savoir le numéro de la salle de cour, cherchez le nom “Singh, Jaggi” sur le rôle d’auditions.]
Si vous vous opposez aux conditions de libérations restrictives imposées au présuméEs « conspirateurs » et « conspiratrices » du G20 - dont l’interdiction de manifester, l’assignation à résidence, la non-association et plus - nous vous demandons d’assister à l’audience à la cour en grand nombre mardi.
La contestation des conditions devrait continuer mercredi et jeudi, mais nous vous donnerons plus de détails après la première audience mardi. Nous espérons que le plus de gens possible assisteront au début de l’audience, dès 10h.
CONTEXTE:
Cette semaine, à partir de MARDI LE 30 NOVEMBRE à la Cour supérieure de l’Ontario à Toronto, un des 19 co-accuséEs de complot pour le G20 contestera toutes les conditions de libération sous lesquelles il a été relâché de prison.
Ces conditions drastiques comprennent notamment l'assignation à résidence, la non-association avec plusieurs individus et groupes, l'interdiction de posséder un passeport ou de faire usage d'un téléphone cellulaire, et plusieurs autres. D'autres co-accusés font face à des conditions de couvre-feu et d'assignation à résidence encore plus contraignantes. En somme, ces conditions servent à garder les accuséEs isoléEs et marginaliséEs du soutien de leurs communautés.
Ces conditions constituent en elles-mêmes une punition infligée à ces organisateurs et organisatrices communautaires, avant même qu’ils et elles n’aient subi de procès.
Comme plusieurs le savent, les conditions de libération incluent une interdiction de participer, d’organiser ou d’assister à « toutes manifestations publiques ». Ces conditions sévères on été utilisées pour remettre en prison le co-accusé Alex Hundert, seulement pour avoir parlé à un panel dans une université. Alex est toujours détenu.
Jaggi Singh, un membre de la Convergence des luttes anti-capitalistes (CLAC) et du collectif Personne n'est illégal-Montréal est un co-accusé dans l’affaire du complot du G20. Il est sous assignation à résidence depuis quatre mois.
Ce mardi, avec l'appui de son avocat Peter Rosenthal et d’autres alliés, il va demander de faire lever toutes ses conditions de libération.
La requête de Jaggi devant la Cour est appuyée par plusieurs témoins et par plusieurs affidavits. La requête est également appuyée par un affidavit exhaustif rédigé par l'historien Bryan Palmer sur l’histoire et la nécessité de la dissidence politique.
L'organisme PEN Canada interviendra également en faveur de la levée de l'interdiction de manifester. Ainsi, selon PEN, "empêcher un individu de participer à une manifestation publique n'est en rien utile pour assurer la sécurité de même un seul Canadien".
Selon la Ligue des droits et libertés (Québec), qui appuie la contestation judiciaire menée par Jaggi: "L'imposition de conditions aussi draconiennes, sans justification, a pour effet de discréditer la justice alors que l’opinion publique est déjà très préoccupée par les violations de droits humains survenues dans le cadre de la tenue du Sommet du G8 et du G20 : arrestations massives et abusives, conditions de détention de nature à porter atteinte à l’intégrité physique et psychique des personnes, violations des garanties judiciaires, propos injurieux, haineux, parfois racistes ou sexistes."
La contestation des conditions de Jaggi va, nous l’espérons, créer un précédent pour toutEs les co-accuséEs du complot du G20, ainsi que pour d’autres accuséEs qui font aussi face à de sévères conditions de libération.
Il est important de « manifester » (excusez le mot) à la cour et face au public pour montrer qu’il y a une communauté de soutien qui s’objecte à ces conditions de libération qui ont été imposées à nos amiEs et alliéEs.
Si vous pouvez assister à la cour ce MARDI LE 30 NOVEMBRE, que ça soit pour une demi-heure ou pour toute la journée. Aussi, vous pouvez consulter les sites internet de la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC) ou du Community Solidarity Network (CSN) pour connaître les prochaines dates de cour.
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POUR GARDER LE CONTACT et pour les mises à jour:
La Convergence des luttes anticapitalistes, CLAC (Montréal): blocampmontreal@gmail.com - www.clac2010.net
Community Solidarity Network, CSN (Toronto): community.mobilize@resist.ca - http://g20.torontomobilize.org/
ARTICLES/DÉCLARATIONS :
* PEN Canada: http://www.pencanada.ca/library/media2010/G20_bail_intervention-10nov10.pdf
* La Ligue des droits et libertés: http://www.liguedesdroits.ca/assets/files/comm-conditions-liberations-ja...(1).doc
* Montreal Gazette (November 18): http://www.montrealgazette.com/news/Rights+groups+back+activist+Singh/38...
* Radio-Canada (17 novembre): http://www.radio-canada.ca/regions/Ontario/2010/11/17/004-jaggi-singh-so...
* rabble.ca (November 16): http://rabble.ca/blogs/bloggers/johnbon/2010/11/interview-g20-defendant-...
* Toronto Star (November 15): http://www.thestar.com/news/article/891280--anti-g20-protester-launches-...
MÉDIAS ET SYMPATHISANT-E-S: Le 30 novembre au matin et après, veuillez vous renseigner auprès de Jessica Denyer (Community Solidarity Network) à 416-708-3195, Craig Fortier (No One Is Illegal-Toronto) à 416-735-0409, ou Blandine Juchs (La Convergence des luttes anticapitalistes, CLAC) at 438-838-8498 à Montréal, pour des mises-à-jour et pour contacter Peter Rosenthal ou Jaggi Singh.