Manifestation à vélo à Montréal pour protester contre le Grand Prix

La Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC) invite les citoyens et citoyennes à reprendre la rue !

Montréal, le 5 juin 2013 – Pour une deuxième année consécutive, la CLAC appelle à perturber les activités du Grand Prix de Formule 1 du Canada. Plus particulièrement, elle invite les citoyens et citoyennes de Montréal et des environs à se réapproprier les rues de la ville sous la forme d'une « masse critique », soit une manifestation spontanée à vélo (ou tout autre véhicule sans moteur), sans itinéraire pré-établi, le 7 juin 2013 en soirée, à partir de 17 h 30.

« Nous prendrons la rue pour rappeler aux promoteurs capitalistes et aux amateurs de bolides que la ville appartient avant tout à ceux et celles qui l'habitent », explique Nicolas Lanoue-Larue, porte-parole de la CLAC. « Les villes modernes ont été développées autour de la voiture, autour de la culture du char. Mais la ville devrait être conçue et développée autour des humains ! L'auto, ça pue, ça tue et ça pollue. C'est une culture de la mort. La vie en ville peut et doit être meilleure ! Et ça commence par réduire drastiquement le parc automobile urbain, s'affranchir de la culture du char et briser définitivement notre dépendance collective au pétrole », poursuit-il.

« Le Grand Prix est le symbole par excellence du système capitaliste et de la décadence occidentale contemporaine », ajoute Amy Laliberté, autre porte-parole de la CLAC. « Le luxe et la démesure, le culte de la vitesse, de l'image et de la célébrité, la commercialisation débridée du corps féminin, de la sexualité féminine, pour faire vendre tout et n'importe quoi, le glamour débile, l'absence totale d'introspection ou de perspective historique et écologique, tout est là ! Il n'y a rien d'intéressant dans ce cirque capitaliste ! C'est du spectacle vide et grotesque. »

Rappelons que le Grand Prix a été rapatrié à Montréal en 2010 au coût de 75 millions $, à raison de 15 millions par année jusqu'en 2014. Le grand patron de la F1, Bernie Ecclestone (qui exigeait initialement un pactole de 175 millions pour accepter de ramener la F1 à Montréal !) demande aujourd'hui une hausse de 5 % sur cette subvention annuelle récurrente en plus d'exiger la réfection du parc Jean-Drapeau au coût de 27 millions supplémentaires !

« On a autant besoin d'un Grand Prix à Montréal que d'un trou dans la couche d'ozone ! », poursuit Lanoue-Larue. « Le milieu des affaires et les politiciens martèlent que le week-end du GP est le plus lucratif de la saison touristique, que l'économie locale s'en trouve « stimulée », que les retombées économiques sont extraordinaires, etc. Mais les intérêts de la chambre de commerce, ça n'est pas la même chose que les intérêts collectifs de la majorité ! Les gens qui habitent ici, les citoyens et citoyennes ordinaires, n'en tirent rien d'autre que de la pollution atmosphérique et sonore, des rues engorgées partout et un centre-ville envahi par des touristes arrogants !  On n'en veut pas de votre ridicule Grand Prix ! »