1. Introduction
Au « Québec » et partout dans le monde, les classes populaires sont jetées dans une précarité croissante face à un système économique qui dévoile claire- ment sa nature exploiteuse, oppressive et dysfonctionnelle. Partout la haine grandit face à la minorité possédante et les mouvements sociaux s’organisent pour riposter aux offensives du capital. Pour réagir de manière adéquate face à ces attaques et régler les problèmes à leur source, il faut absolument se libérer d’un mensonge constamment réitéré par la classe dominante, ses partis politiques et ses médias : la possibilité de régler les problèmes du capitalisme dans le capitalisme. Ce court texte montrera que des réformes et le modèle de la sociale démocratie sont profondément insuffisants et indésirables pour éradiquer une bonne fois pour toutes les injustices et les crises présentes. La seule solution définitive et souhaitable aux problèmes du capitalisme, c’est une révolution et la remise aux mains des masses du plein contrôle sur leur destin !
2. Qu’est-ce que le réformisme et la sociale-démocratie?
Face aux nombreux et criants problèmes subis par les classes populaires, le gouvernement, les partis politiques traditionnels ainsi que les médias dominants s’empressent de proclamer que « tout est sous contrôle » et qu’on peut trouver une solution à ceux-ci sans de profonds changements sociaux. Cette doctrine selon laquelle les crises existant dans notre monde peuvent être résolues sans transformer significativement l’organisation économique et sociale de celle-ci se nomme « réformisme ». Depuis les débuts du capitalisme, elle a été la réponse officielle de la classe dominante face aux protestations populaires dénonçant les violences, problèmes et crises multiples engendrés par cet ordre social.
La sociale-démocratie est une forme particulière de gouvernement de la société capitaliste caractérisée par une plus grande intervention et régulation de l’économie par l’État ainsi que la mise en place de certains programmes et services publics visant en principe à limiter la pauvreté et la misère. Des soins de santé gratuits, une société d'État offrant de l'énergie, une couverture publique de santé-sécurité au travail sont autant d'exemples de tels programmes et services. Dans une société présentant marginalement des aspects sociale-démocratie comme le « Québec », et à plus forte raison certains pays scandinaves, la classe capitaliste possède et contrôle encore les moyens de production, la production est toujours dictée par la recherche du profit, l’écrasante majorité de la population est toujours contrainte de vendre sa force de travail à une poignée de capitalistes et de se faire voler les fruits de son labeur. En fait, la sociale-démocratie n’est rien d’autre qu’une des réponses historiques de la bourgeoisie des pays impérialistes occidentaux (France, Angleterre, « Canada », etc.) pour atténuer les contradictions du système capitaliste, pour remédier à certains de ses effets les plus dévastateurs et surtout pour éviter le développement d’un mouvement révolutionnaire de masses.
3. Insuffisance et indésirabilité des réformes et de la sociale-démocratie
L’insuffisance radicale des réformes et du modèle social-démocrate devrait apparaître clairement lors- qu’on comprend qu’ils ne s’attaquent qu’aux effets et aux manifestations les plus violentes, destructrices et injustes du système pourri qui les cause : le système capitaliste. Des phénomènes comme l’inégalité immense et croissante des richesses, l’inflation constante, les crises et instabilités sont des produits directs de ce système, notamment de son caractère chaotique puis de l’exploitation au cœur des rapports de production qui y règne entre patron.ne.s et travailleur.se.s. Des réformes et un mode de gouvernement interventionniste peuvent contenir partiellement les crises et en amoindrir certains des effets, mais ils ne peuvent pas l’éviter complètement et empêcher que ceux-ci continuent de se reproduire avec toujours plus d’intensité et de conséquences désastreuses pour les travailleur·se·s et la population. De surcroît de l'insuffisance du modèle face aux contradictions du capitalisme, il faut souligner l'insuffisance des services qui doivent lui servir de garde-fou : des soins de santé gratuits (après plusieurs heures d'attente), une société d'État offrant de l'énergie (issue de barrages inondant des territoires non-cédés), une couverture publique de santé-sécurité au travail (à condition de prouver que les commentaires discriminatoires et machistes de ton patron n'étaient pas désirés).
Les graves incohérences des perspectives réformistes et de la sociale-démocratie devraient suffire pour nous indiquer de les rejeter et de les dénoncer pour ce qu’elles sont : des conceptions idéologiques bourgeoises et des pansements sur un système dégueulasse qui ne servent qu’à détourner notre attention et notre lutte de la réelle source de plusieurs de nos malheurs, le système capitaliste, et sa classe dirigeante qui seule en bénéficie.
Mais, comme si cela n’était pas une raison suffisante pour se détourner de la sociale-démocratie, ajoutons à cela le fait que la promotion d’un « État fort » au soi-disant « Québec » tel que celui de la social-démocratie est la promotion d’un État qui organise et protège le colonialisme ainsi que le génocide des peuples autochtones. Depuis leur début et jusqu’à aujourd’hui, l’État canadien et québécois, main dans la main avec la bourgeoisie locale, oppriment violemment les peuples autochtones et détruisent leur culture, organisent et protègent le vol de leurs territoires en niant complètement leur souveraineté et leur droits à l’autodétermination. Nous ne pouvons pas être silencieux/ses face à ces crimes, nous ne pouvons pas collaborer avec l’État colonial et capitaliste du soi-disant Québec et du Canada.
4. Conclusion: révolution, la seule solution!
Bref, il n’y aura pas de solution définitive aux maux engendrés par le capitalisme sans la destruction du système capitaliste. Les réformes et la social-démocratie ne peuvent pas nous sauver. Cessons de nous illusionner avec les mauvaises idées propagées par la bourgeoisie et les fausses solutions qu’elle met de l'avant pour nous détourner et nous distraire de la tâche révolutionnaire devant nous. C’est une tâche immense et complexe, mais il n’y a pas d’autres solutions pour en finir avec l’exploitation, l’oppression ainsi que la violence systémique de notre société et de notre monde. Affirmons haut et fort la nécessité d’une authentique révolution ! Organisons-nous et agissons pour la réaliser ! Faisons trembler encore une fois la bourgeoisie face à un mouvement de masse révolutionnaire, décidé à renverser son pouvoir puis à prendre le plein contrôle sur notre histoire!