La CLAC2010 exige la libération immédiate de touTEs les prisonierEs politiques et l’annulation immédiate de toutes les accusations portées contre les personnes arrêtées lors du G20.
Nous n’accepterons jamais la criminalisation de la dissidence.
Nous ne nous tairons pas face à la répression politique.
Libérez nos camarades!
Durant la fin de semaine du 25 au 27 juin dernier, plus de 1000 personnes ont été arrêtées dans le cadre des manifestations organisées contre la tenue du G20 à Toronto. Les témoignages des arrêtéEs nous démontrent des centaines d’arrestations injustes, illégales, des conditions de détention sordides et des accusations que l’on pourrait considérer ridicules si elles ne risquaient pas d’avoir un si grand impact sur la vie des gens qui se sont fait accuser.
Des centaines de MontréalaisEs ont été arrêtées à Toronto, dont plusieurs membres de la CLAC, et devront subir des procès pour possession d’armes ou complot dans les mois à venir. Si la plupart ont été libéréEs, il reste toujours deux de nos camarades montréalais derrière les barreaux. En tout, il y a 17 personnes qui sont accusées, entre autres, de complot pour commettre des méfaits et des voies de fait sur des policiers. Bref, ces personnes se font mettre sur le dos tout ce qui s’est passé dans les rues de Toronto lors du sommet du G20, alors que la plupart ont été arrêtées avant même que les manifestations ne commencent. Si vous en doutiez encore, il y a bel et bien des prisonniers et prisonnières politiques au Canada!
La CLAC2010 veut donc souligner sa solidarité avec touTEs les arrêtéEs du G20 et surtout avec les 14 personnes qui demeurent encore incarcérées en attente de leur enquête sur le cautionnement. Nous penserons tous les jours à nos camarades montréalais toujours en prison. L’un d’eux, qui préfère que son nom ne soit pas publié pour l’instant, a été arrêté vers 10h. samedi le 26 juin au matin avec trois autres personnes, alors qu’il allait déjeuner, et Jaggi Singh s’est rendu à la police le 6 juillet, après qu’un mandat d’arrestation ait été émis contre lui. Tous deux, ainsi que les 15 autres personnes qui ont des accusations similaires, subissent une enquête sur le cautionnement pour leur remise en liberté, qui ont débuté le 6 juillet et qui dureront plusieurs jours. L'enquête de remise en liberté des Montréalais se tient aujourd'hui le 12 juillet.
Nous avons beaucoup de pain sur la planche et les prochains mois devront être dédiés au support légal, psychologique et financier aux arrêtéEs, mais jamais nous ne nous laisserons abattre par la répression et les injustices que subit le mouvement anti-capitaliste, car elles ne font que nous rappeler pourquoi nous luttons! Et comme nous le souligne un de nos camarade depuis la prison: "Il ne faut pas nous laisser intimider par leur répression et la criminalisation de notre lutte! Il ne faut pas nous laisser paralyser par la peur, il faut être solidaires les unEs des autres, s'appuyer mutuellement et continuer à lutter touTEs ensembles pour être encore plus fortEs! Il faut continuer à s'organiser, à les dénoncer et à faire grandir nos mouvements!"
La CLAC2010 exige la libération immédiate de touTEs les prisonierEs politiques et l’annulation immédiate de toutes les accusations portées contre les personnes arrêtées lors du G20.
Nous n’accepterons jamais la criminalisation de la dissidence.
Nous ne nous tairons pas face à la répression politique.
Libérez nos camarades!
CLAC2010
Le 12 juillet 2010