Jeudi le 3 novembre à 17h30
Rassemblement au Carré Phllips à Montréal
(rue Ste-Catherine Ouest, entre les rues Union et Aylmer, métro McGill)
Montréal, le 1er novembre 2011 - La Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC) appelle toute la population à manifester dans les rues de Montréal contre le Sommet du G20 qui se tiendra à Cannes en France les 3 et 4 novembre.
Le Sommet des dirigeants des 20 pays les plus puissants de la planète se tient alors qu'une crise économique et politique continue de secouer le monde depuis 2008. Dans les derniers mois, les gouvernements occidentaux ont accentué cette crise en coupant sauvagement dans les programmes et politiques sociales tout en finançant massivement les responsables de ce fiasco sans précédent. Ces décisions antisociales ont eu pour résultat d'appauvrir considérablement les populations tout en renforçant le pouvoir des rapaces qui contrôlent le système financier et économique, c'est-à-dire les spéculateurs, les banques et les grandes entreprises.
Les populations d'un peu partout ne restent pas les bras croisés devant ces attaques. Dans plusieurs pays du Proche-Orient et du Maghreb, des gens de tous les milieux se sont révoltés contre leurs dirigeants tyranniques, amis des puissants de l'Occident, qui les maintenaient dans la misère depuis des décennies. Dans des dizaines de pays, des jeunes et des moins jeunes ont répondu à l'appel d'occuper les places financières qui symbolisent les inégalités profondes entre une élite vorace et le reste de la population. Ici, à Montréal, l'occupation du square Victoria se poursuit depuis plus de deux semaines et ne montre aucun signe d'essoufflement.
Le Sommet du G20 a lieu alors que l'Europe est en pleine crise de la dette. Certains pays se font littéralement étranglés par des «plans de redressement» imposés par la force, ce que refusent les peuple grec, italien, portugais et autres en prenant des moyens de plus en plus radicaux pour se faire entendre. À Cannes, plus de 10 000 policiers et militaires seront mobilisés pour l'occasion, mais la résistance s'organise et se fera entendre dans les rues de la France et de l'Europe.
Le thème principal à l’ordre du jour de ce G20 : «Le retour de la croissance et la stabilité financière (...) il faut montrer qu’il y a une stratégie globale pour régler la crise de la dette.» On sait à quoi s'attendre, comme le souligne Mathieu Francoeur, porte-parole de la CLAC : «Toujours la même préoccupation pour les pantins à la tête des États capitalistes, c'est-à-dire rassurer les investisseurs en charcutant dans nos conditions de vie !»
Au Québec et au Canada, nous subissons aussi ces politiques d'austérité, que ce soit avec les mesures régressives des derniers budgets Bachand ou par les choix du gouvernement conservateur à Ottawa. Le gouvernement canadien, qui se targue sur la scène internationale d'avoir « mieux réussi » que les autres dans le contexte de la crise économique mondiale, veut que le « modèle canadien » de politiques répressives, racistes et régressives qui sont implantées ici contre nos communautés serve de ligne de conduite pour l'ensemble des pays du G20. Comme le souligne Jaggi Singh, porte-parole de la CLAC : « Le Canada de Harper veut prendre de plus en plus de place sur l'échiquier mondial en tant que puissance capitaliste et impérialiste. Le G20 est pour lui une scène de choix pour se tailler cette place de leader politique et économique du système capitaliste mondial et exporter sa morale réactionnaire. »
Cette barbarie a assez duré. Un peu partout le vent de la révolte se lève. Nous avons beaucoup de défis à surmonter, mais rester silencieux devant tant d’horreurs, c’est devenir complice.
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