Montréal, le 11 juin 2016 - En pleine fin de semaine du Grand Prix, la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC-MTL) a déployé ce matin une bannière près du pont Jacques-Cartier contre cet événement nuisible et complètement dépassé.
Comme en 2012 et 2013, nous voulons dénoncer cette foire grotesque du gros cash qui est le symbole par excellence du turbocapitalisme, système à la source de la concentration de la richesse, des inégalités, des crises économiques, écologiques, politiques et sociales partout sur la planète.
La F1, c'est une entreprise de 10 milliards $ qui, partout où elle se produit, aspire des fonds publics pour s’enrichir. Bernie Ecclestone – qui à lui seul vaut 4 milliards $ – utilise le chantage et les menaces pour siphonner toujours plus d’argent : les trois paliers de gouvernement (Ottawa, Québec, Montréal) vont payer 20 millions $ par année jusqu’en 2024 … En plus, on apprenait cette semaine que les supposées retombées de ce cirque capitaliste se sont avérées deux fois moins importantes que claironnées depuis des années par nos politiciens rampants. De toute façon, les intérêts de la chambre de commerce, ce ne sont pas ceux de la majorité !
Nous tenons aussi à dénoncer le rôle de l'industrie de la course automobile dans la perpétuation de la domination masculine blanche, qui fait du corps des femmes des stéréotypes et des objets publicitaires passifs pour mousser les profits d'un show de testostérone (et de boucane). Rappelons à ce chapitre les propos d'Ecclestone qui, en 2005, déclarait que les femmes « devraient être vêtues de blanc, comme tous les autres appareils électroménagers » !?
Nous voulons rappeler aux promoteurs capitalistes et aux amateurs de bolides rutilants que la ville appartient avant tout à ceux et celles qui l'habitent. Les gens de Montréal, le monde ordinaire, n'en tirent rien d'autre que de la pollution atmosphérique et sonore, des rues engorgées partout et un centre-ville envahi par des touristes arrogants !
On a autant besoin d'un Grand Prix à Montréal que d'un trou dans la couche d'ozone !
On n'en veut pas de votre ridicule Grand Prix !