Le verger au complet: Épisode 2, Pourquoi abolir la police?
Pour le 15 mars 2021
Dans ce deuxième épisode, on vous partage une entrevue avec une personne impliquée avec le Collectif opposé à la brutalité policière (COBP), collectif notamment à l’origine de la manifestation annuelle du 15 mars—qui arrive à grands pas!
Musique
* Après l'Asphalte - "Drapeaux", tiré de l'album "Millepertuis", https://apreslasphalte.bandcamp.com/, utilisé avec la permission du groupe.
* Test Their Logik - "I CAN SEE IT feat The Real Sun & Peter Bones", tiré de l'album "See", https://testtheirlogik.bandcamp.com/, utilisé avec la permission du groupe.
Références
Bellot, C., & Sylvestre, M.-È. (2017). La judiciarisation de l’itinérance à Montréal : Les dérives sécuritaires de la gestion pénale de la pauvreté. Revue générale de droit, 47, 11‑44. https://doi.org/10.7202/1040516ar
https://www.rondpointdelitinerance.ca/sites/default/files/attachments-fr...
https://spvm.qc.ca/upload/documentations/Bilan_annuel2004_SPVM_fr.pdf
Suggestion de lecture
Manifeste pour la suppression générale de la police nationale, https://lundi.am/Manifeste-pour-la-suppression-generale
Transcription
L’idée d’abolir la police n’est pas nouvelle, mais depuis l’assassinat de George Floyd et Breonna Taylor l’année dernière aux États-Unis, et avec chaque nouvelle instance de violence aux mains de la police, son abolition fait de plus en plus partie des débats publics sur les abus policiers. De plus en plus de gens se rendent compte que les tentatives de réformer la police ne donnent pas de résultats concrets et que la violence et le harcèlement ne cesseront qu’avec la disparition de la police. Parce que la grogne contre le système policier ne cesse d'augmenter avec chaque victime, plusieurs mouvements opposés à ce système sont nés. Certains d'entre eux passent par le définancement, alors que d'autres appellent à l'abolition.
À Montréal, la 25e manifestation annuelle contre la brutalité policière de cette année a pour thème l’abolition de la police. Pour cet épisode du Verger au complet, nous vous présentons une entrevue avec un membre de COBP, le Collectif opposé à la brutalité policière, le groupe qui organise cette manifestation chaque année.
Q: Peux-tu nous dire c'est quoi COBP, le Collectif opposé à la brutalité policière ?
R: Oui, le Collectif opposé à la brutalité policière est né en 1997 suite à une échaufourée entre des militants antifa et des néo-nazis et la police s'en est mêlée et s'en suivi un gros cas de brutalité policière qui a donné naissance a un collectif séparé du chapitre de Anti-raciste-Action de l'époque qui est devenu COBP. Généralement, on fait du suivi, de l'accompagnement et on dénonce les cas de brutalité policière localement quand nous on s'en mêle directement. Chaque année on organise le 15 mars, la manifestation contre la brutalité policière, et sur notre site internet on poste beaucoup de reportages, nouvelles, updates sur la situation entre les personnes et la police un peu partout sur la terre.
Q: En général, est-ce que tu crois que la police fait un bon travail? C'est-à-dire arrêter les méchants et protéger la population.
R: Il faudrait définir ce qu'est un méchant et qui est la population à protéger dans le fond. Mais si on se fie à votre 1er épisode, la population c'est les gens riches, les gouvernements et les gens qui font rouler le système capitaliste, ils sont généralement très bien protégés. Et les méchants c'est pas mal nous autres, dans tout ce qui est sortir de notre docilité pour remettre en question quoi que ce soit. Là évidememnt, il faudrait aussi définir la docilité, parce que la police pourrait t'arrêter pour cracher sur la rue, mais là, ça devient une longue histoire. Mais pour faire une réponse courte, oui ils font leur job, mais ça dépend beaucoup de la définition que les gens ont de population et de méchant.
Q: Crois-tu que les abus policiers sont des actes isolés fait par quelques mauvais policiers, qu'on appelle souvent les pommes pourries, et que si la police se débarasse d'eux ça pourrait régler le problème?
R: Je dirais que non, la réponse courte c'est non, c'est pas en se débarassant de quelques policiers qu'on règleraient le problème. Aussi, il faut aussi savoir qu'est-ce qu'on entend par pommes pourrites, qui est souvent une expression utilisée par les médias de masse, les gouvernement, la police elle-même pour dire qu'il y a des policiers qui font mal leurs job, mais en fait, ils ont des boucs émmissaires pour prouver la chose, comme on l'a vu récemment avec l'ex, maintenant ex, agente du SPVM Stéphanie Trudeau, fameuse agente 728 qu'on a probablement presque oubliée, avant qu'on nous rappelle cette semaine que y'avaient pas fini de la passer au cash, pour montrer qu'ils sont des personnes qui peuvent se débarrasser des dites pommes pourrites.
Q: Les lois qui, qui sont supposément neutres, sont appliquées de manière à maintenir un ordre établi capitaliste: il est interdit aux riches comme aux pauvres de coucher sous les ponts.
Penses-tu que les policiers appliquent les lois de manière neutre? As-tu des exemples?
R: Encore une fois la réponse courte c'est non, dans le sens que on entend souvent ici localement la ville de Montreal ou le gouvernement du Québec parler de la discrétion des policiers. On entendais dernièrement beaucoup la ministre de la sécurité publique provinciale parler de la discrétion des poliers par rapport au couvre-feu, par rapport à la quantité d'infraction donnée pour le couvre-feu. Donc la discrétion des policiers par définition c'est pas neutre et aussi c'est souvent, puis en plus dépendamment de ce qu'on reproche aux policers, ils ont tout le temps de la discrétion ou ils obéissent aux ordres. Dans le fond on sait jamais qu'elle est la neutralité(? pas sure d'avoir bien entendu), aussi la loi en tant que telle n'est pas neutre, donc tu ne peux pas l'appliquer de manière neutre.
Q: Des groupes communautaires ont sorti les constats d'infractions émis aux personnes qui donnaient l'adresse de ressources communautaires lors d'arrestation et rapportent près de 4000 constats d'infraction aux personnes en situation d'itinérance, soit près du quart de ceux émis pour des infractions aux règlements municipaux. Les constats les plus fréquents sont de boire dans des lieux publics, ce qui est difficile à éviter quand la caractéristique première des personnes en situation d'itinérance est de ne pas avoir d'endroit privé. Entre la loi qui n'est pas neutre et les policiers biaisés, c'est plutôt dur à dire.
Est-ce que la police est la même partout à Montréal ou son comportement change selon les quartiers? Est-ce que la police utilise des données criminologiques pour cibler certains quartiers, certains milieux?
R: Ils sont beaucoup plus présents dans certains quartiers, surtout les quartiers racisés, les quartiers ou il y a plus d'inégalités sociales, les quartiers les plus pauvres, clairement la police n'est pas la même dans tous les quartiers.
Qu'elles sont les données criminologiques, qu'est-ce que ça veut dire données criminologiques, est-ce que c'est parce que il y a eu plus de traffic de drogue, est-ce qu'il y a plus de guns, alors qu'il y a pas beaucoup de guns tant que ça au Canada. Qui sont les criminels, est-ce que c'est parce qu'il y a plein de gens de couleur qui conduisent des voitures. Est-ce qu'on traverse la rue sur la lumière rouge?
La criminalité pour moi ça peut aussi être une autre discussion mais ça peut aussi être lié à la gentrification, comment les gens sont policés dans certains quartiers de Montréal ou ailleurs au Québec en fait.
Q: Comment les conditions de remise en liberté affectent les personnes particulièrement visées par les opérations policières?
R: Ça dépend beaucoup de qui est visé par les opérations dans le fond. Il ya quand même des problèmes par rapport à trouver un emploi, se déplacer, dépendamment des conditions ils ne peuvent peut-être pas voir leurs amis, leur famille, tu peux souvent pas sortir d'une certaine jurisdiction comme la ville ou certains quartiers des fois. Si on parle des travailleuses du sexe par exemple, souvent elles ne peuvent pas être dans les quartiers ou elles travaillent. Par exemple, si on parle de personnes qui ont pas le statut de citoyen canadien, ça peut sérieusement empiéter sur leurs démarches pour devenir citoyen canadien. Faque il y a beaucoup de problèmes, dépendant des gens ça les affecte de façons différentes.
Q: Les personnes les plus vulnérables dans notre société sont les plus désavantagées par le système. Ces personnes ne font pas appel aux services de la police quand elles subissent des abus. Quand on est pauvre, quand on en arrache, quand on vit dans la rue, on sait que la police nous a déjà à l'oeil. Crainte de déportation pour les personnes qui n'ont pas la citoyenneté canadienne, sous-dénonciation des agressions sexuelles, sous-dénonciation des attaques racistes. Beaucoup de gens ne dénonçent pas par peur d'être jugés par les policiers ou même de s'attirer des ennuis.
On sait que les personnes qui ont des problèmes de santé mentale et les personnes racisées rapportent peu les crimes commis contre elles et eux. Est-ce que tu penses que le traitement policier a quelque chose à voir avec ca?
R: Oui, encore une fois réponse courte, il y a de plus en plus d'exemple, de plus en plus de statistiques, il y avait un article, je pense que c'était en 2020, qui disait que la majorité des personnes noires tuées par le SPVM étaient en situation de crise de santé mentale. On se rappelle des cas de Pierre Coriolan et de Alain Magloire qui ont été médiatisés, donc surtout dans le cas de Pierre Coriolan dont l'enquête vient de se terminer, les imgages sont sorties donc on a tous pu voir comment les policiers ont agit, puis le cas de Pierre Coriolan c'est pas un cas isolé, c'est juste un cas qui a été médiatisé. Faque les gens en détresse de santé mentale vont, pour avoir dans ma vie été témoin d'interventions policières sur des gens qui ont des problèmes de santé mentale, si tu veux faire peur à quelqu'un qui est en crise de santé mentale, appeller la police c'est le meilleur moyen de s'assurer que le problème va être pire dans le fond. Puis clairement les policers ont aucune idée quoi faire dans ces affaires, puis ces gens là vont être criminalisés d'une manière qui ne fait aucun sens, c'est difficile d'expliquer comment on criminalise quelqu'un en crise de santé mentale de la même façon qu'on criminalise quelqu'un qui fait une prise d'otages et qui est lourdement armé. Faque oui, c'est normal qu'ils n'appellent pas la police parce que qu'est-ce qu'ils voient dans les médias puis qu'est-ce qu'ils subissent clairement leur dit : appelle pas la police parce que tu vas avoir un straight jacket puis on va te cramer le cerveau dans un hôpital psychiatrique.
Q: En cas d'abus policiers, est-ce que les mécanismes pour rendre les policiers redevables de leurs actes fonctionnent ? Qu'est-ce que la Fraternité des policiers de Montréal ?
R: Si on parle de rendre les policiers redevables à la population qui va au bureau de déontologie ou à la cour, ça fonctionne pas pour eux. Presque tous les cas de déontologie sont en faveur des policiers. C'est très rare, si vous voulez faire de la recherche la-dessus je vous réfèrerais aux écrits de Alex Popovic, mais c'est très rare que la déontologie blâme un policier. Puis même quand les choses vont à la cour, ce matin j'ai regardé un vidéo de je ne me rappelle plus quel média, d'un couple qui avait poursuivi le SPVM pour profilage racial, les poursuites ont été abandonnées mystérieusement, la personne va faire une 2e poursuite, ça c'est une choses qui arrive presque tout le temps.
Pour la deuxième partie de la question, la fraternité des policiers et policières de Montréal est un Syndicat. La manière la plus straight de la dire c'est un syndicat qui défend les policières et policiers de Montréal, y'en a une au Québec, y'en a une au Canada, une d'Amérique du nord, une de chaque état américain, des fois ça change un peu de nom. La façon que ça marche, l'impression que ça donne en fait c'est que c'est un peu, ça s'apparente aux gangs de rues ou au crime organisé qui ont beaucoup de pouvoir. Dans le fond, la fraternité des policiers est un syndicat qui a beaucoup de pouvoir, qui font des sorties surtout quand les politiciens essayent d'amadouer la population par rapport à leurs frustrations par rapport à la police, il y a souvent la fraternité qui fait une sortie pour défendre ses policiers. On peut avoir l'exemple de l'affaire Camara qui s'est passée il y a environ un mois maintenant, ou est-ce que la fraternité des policiers est tout de suite sortie pour défendre les actions des policiers contre m. Camara, ça c'était avant même que les acusations tombent, mais même après que les accusations soient tombées, il y avait quand même une défense des actions des policiers. Puis il n'y a pas de façon de les rendres redevables eux parce que la Fraternité des policers ne sont pas le corps policier. C'est comme une espèce d'organisation para policière, c'est un peu weird, et comme détail ici, je ne sais pas si c'est le même cas dans toutes les provinces, je pense qu'en Ontario aussi, les membres du BEI, de la sureté du Québec, blablabla, les policiers qui enquêtent sur des policiers sont aussi membres de fraternités policieres. Faque c'est un peu comme, c'est comme un gros bouclier.
Q: Est-ce que le système de justice, qui a entre autres éliminé le règlement P-6, ne pourrait pas empêcher les abus des policiers?
R: Il faut savoir que P-6 est tombé à cause de l'acharnement des militants et militantes qui ont été dans le système judiciaire pour pousser, ça a pris plusieurs années. C'est-à-dire que oui, il a été éliminé poursuite après poursuite, et comme etc. Je dirais plus que les militants ont éliminé le règlement que la justice elle-même, même si c'est comme sur papier c'est une décision d'un juge. Je dirais que c'est un des outils qu'on peut utiliser mais qu'il faut toujours, il faut comprendre que le système de justice et la police vont un peu main dans la main. C'est difficile à expliquer de manière claire je trouve, mais quand tu vas au palais de justice tu comprends ces affaires là assez rapidement. Les policiers, y'a des policiers qui travaillent au palais de justice, ça a pas toujours été le cas mais maintenant oui. Il y a une division du SPVM qui travaille au palais de justice. C'est des gens qui se voient tous les jours. tsé il faut vraiment un travail acharné des militants et militantes par rapport à la légalité et avoir des avocats qui sont de notre bord. Heureusement pour nous on en a. Mais c'est vraiment pas le système de justice en tant que tel mais plus l'acharnement de nous qui poussons le système à reconnaître que on devrait avoir un rapport de force par rapport à la police et puis souvent c'est simplement une interprétation des lois claires. À la fin aussi il y a une nouvelle stratégie : la police qui va choisir une nouvelle loi. Le règlement P-6 était une loi, le règlement 500.1 du code de la route était une loi qui était utilisée régulièrement pour arrêter les gens dans les manifestations parce qu'ils étaient dans la rue. Maintenant on va surement utiliser d'autres lois, mais présentement on a le couvre-feu et le confinement. Il y a plus de 1000 constats d'infraction du couvre-feu qui sont donnés au Québec chaque semaine, c'est beaucoup.
Q: Finalement, est-ce que tu penses que c'est possible d'avoir un bon système policier?
R: Je vais faire un bon avocat du diable de moi-même. Il y a des exemples au Mexique il y a des villages qui ont décidé, et je ne parle pas des zapatistes malgré le fait qu'ils soient dans la même région, il y a des villages qui ont décidé de s'armer pour avoir un rapport de force contre les cartels qui contrôlaient complètement leur région, leur village et leur ville. Ils se sont fait des milices locales qui font une certaine job policière mais en fait ils ne s'occupent pas de ce qu'on appelle les petits crimes sociaux ou whatever, ils s'occupent strictement de s'arranger pour que le cartel arrête de contrôler tout ce qu'il se passe.
Je ne vois pas vraiment, t'sé il faudrait quasiment un travail long et ardu pour définir ce que pourrait être une bonne police, mais je ne vois pas. Ce serait vraiment un long débat politique parce qu'il y a beaucoup de gens qui croient qu'il y a des personnes très méchantes et que la seule façon de dealer avec eux c'est de les arrêter et de les mettre en prison et là ça devient une autre discussion. Mais pourquoi ces gens-là existent ?
Je pourrais faire des exemples des 200 dernières années de police moderne et je ne vois pas commment il y a de bonnes polices. Il y a un exemple un peu drôle pour être un peu positif c'est il y a quelques années en 2012, peut-être 2014, pendant la montée du mouvement BLM et il y avait beaucoup d'émeutes aux États-Unis. Le maire de New-York avait blâmé la police pour avoir de mauvaises relations avec la population et la police s'était mise à arrêter de donner des tickets pour se fâcher contre le maire de New York. Ce que cela a donné c'est une baisse du taux de crime à New York dramatique parce que les gens étaient criminalisés pour traverser la rue et ça a mené vers que la ville de New York a dû avouer qu'il y avait un quota de ticket à ses policiers et leur dire qu'il avait un temps restreint pour trouver les 12 millions de dollars qui manquaient pour qu'on puisse leur payer leurs vacances. Bref, qu'est-ce que la bonne police ? La police en réalité ne sert que la police ne sert qu'à servir et protéger leurs maîtres et si on change complètement ce système là on n'aura plus besoin des polices. Une bonne police c'est une police qui fait la job qu'elle fait maintenant et la bonne police n'existe pas. La bonne police selon notre côté c'est une police qui n'existe pas.
Q: Si ça ne vaut pas la peine d'essayer de réformer la police, ça serait mieux de l'abolir ?
R: La police a été réformée des centaines de fois, la police est réformée tout le temps. Il y a plein d'exemples qu'on n'entend pas, mais bref la police est tout le temps réformée et ça change pas. En fait les réformes policières, même lors qu'elles sont publiques, sont des réformes administratives.
Animation
Si des jeunes font trop de bruit, on appelle la police, si une personne a une crise de santé mentale, on appelle la police. Le fait qu’il y aie une classe de personnes en charge de régler tous nos problèmes affaiblit et déresponsabilise nos communautés. Cela nous empêche de travailler collectivement pour régler nos problèmes de façon autonome en apprenant à connaître et à comprendre nos voisins et voisines.
Q: Le 15 mars 2021 c'est la 25eme manifestation annuelle contre la brutalité policière. Peux-tu nous parler de la manifestation ?
R: Oui, on invite tout le monde à venir au métro Parc, au parc de la gare de Jean-Talon à côté du métro. C'est la 25e année de suite, ce qui est quand même un milestone comme on dit en anglais. Ça va être une manifestation, même si on ne peut jamais prévoir ce qui se passe un 15 mars, on invite quand même les gens à braver la température quelle qu'elle soit, à venir montrer, démontrer, exprimer leur désaccord que ce soit pour dire l'abolition ou le définancement. Plus on est et plus on est sécures je pense. C'est pas mal je dirais après 25 ans on a toujours le même problème, c'est-à-dire qu'on a une police oppressive parce que c'est sa nature et la population qui la subie et nous sommes dotés d'une journée internationale pour montrer notre rage.
Cette année le thème est l'abolition de la police mais moi je ferais des focus spéciaux sur la nomination de Ian Lafrenière comme ministre des affaires autochtones, la nominaiton d'un ministre blanc sur la luttre contre le profilage racial et les 1000 tickets par semaine qui va faire que je ne sais pas combien d'argent le gouvernement provincial a perdu, mais il va les regagner. Voilà.
Conclusion
À Montréal, on est toujours loin de l'abolition de la police, et même si beaucoup de gens ont fait pression pour que la Ville de Montréal définance en partie la police, le budget du SPVM a été augmenté cette année, sous prétexte qu'on ne peut pas définancer la police en temps de pandémie.
Le débat sur l'abolition de la police doit faire son chemin ici et ailleurs, parlez-en autour de vous!
Pour plus d’informations à propos de COBP, vous pouvez visiter le site internet du groupe au www.cobp.resist.ca
En attendant le prochain épisode du verger au complet, on se voit dans la rue!
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Produit par la CLAC, 2021. Diffusé sous license Creative Common - Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Partage dans les Mêmes Conditions 3.0 France (https://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/3.0/fr/)