Le dimanche 11 septembre à midi au A-M050 à l'Université du Québec à Montréal (UQAM). Alors que les attaques des différents corps policiers contre les peuples autochtones qui défendent les derniers pouces de leurs territoires continuent, nos gouvernements annoncent en grande pompe l’accueil de la COP15 sur la biodiversité du 7 au 19 décembre à Tio'tia:ke (Montréal), conférence où les États membres de l'ONU discutent de leurs politiques environnementales. L’hypocrisie est à son comble alors que la crise est à nos portes. Ce sommet international menace de deux façons notre capacité de prendre en main collectivement notre avenir et d'être en mesure d'éviter le pire de la catastrophe écologique. Le pire scénario serait qu’elle réussisse à faire croire à la population que les 12 000 délégué-e-s veulent réellement protéger les 500 espèces végétales et animales qui disparaissent chaque jour. Le système économique et politique qui nous a mené à cette crise pourra alors continuer sa marche vers la destruction en toute tranquillité, et ses orientations nocives seront cimentées dans un consensus international. Mais une autre menace s’immisce en parallèle : celle de faire croire à la population mondiale rivée sur leurs écrans que seul les spécialistes payé-e-s par les capitalistes et les États peuvent vraiment y changer quelque chose. Or, les gouvernements n’ont jamais bougé d’un pouce sans la menace de la population. Sans contestation populaire, la biodiversité cédera le pas à la croissance économique, et nous continuerons à s'enfoncer dans la catastrophe. C’est justement le programme de cette COP15: tirer profit de la biodiversité, sans égard à la préservation des espèces et surtout sans remettre en cause le modèle agro-industriel actuel. Voilà pourquoi la COP15 est en fait une menace à la biodiversité : les gouvernements continueront de prétendre qu’ils s’occupent de tout, alors que notre système économique nous mène à la catastrophe. Laisser la COP15 se dérouler, c’est donner un chèque en blanc aux gouvernements, c’est accepter que les loups surveillent la bergerie, c’est reconnaître que la vie vaut moins que les profits. Le but de la rencontre sera de s’entendre sur des bases communes pour la mise en place d’un groupe de résistance anticapitaliste, anticolonial, antipatriarcal et antiraciste fonctionnant sur les principes de la démocratie directe. Un service de garde peut être offert sur demande (svp nous prévenir au moins 48h d'avance). De la traduction chuchotée vers l’anglais et le français sera offerte. Pour plus d'information, contactez : fucklacop15@riseup.net
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