La police et les prisons sont des institutions violentes et racistes, issues d'un héritage colonial, qui ne servent qu'à reproduire les injustices du système capitaliste. Tous les jours, même quand c'est la soi-disant paix sociale, la police violente, harcèle et incarcère les personnes les plus démunies et les plus opprimées. Et quand elles se soulèvent, c'est encore la police et la prison.
Le dimanche 11 septembre à midi au A-M050 à l'Université du Québec à Montréal (UQAM). Alors que les attaques des différents corps policiers contre les peuples autochtones qui défendent les derniers pouces de leurs territoires continuent, nos gouvernements annoncent en grande pompe l’accueil de la COP15 sur la biodiversité du 7 au 19 décembre à Tio'tia:ke (Montréal), conférence où les États membres de l'ONU discutent de leurs politiques environnementales. L’hypocrisie est à son comble alors que la crise est à nos portes.
La pandémie que nous traversons nous précarise tou·te·s et met en évidence des injustices graves. La relance souhaitée par les dirigeant.e.s est une relance qui ne s’adresse pas à nous. Elle ne s’adresse pas aux artistes et autres personnes qui ne génèrent pas assez de profit pour mériter d’exister. Elle ne s’adresse pas aux les travailleur.euses du sexe, dont l’existence même est criminalisée. Cette relance ignore les personnes en situation de handicap, les marginalisé·e·s, celleux avec des problèmes de santé mentale. La relance dont ils parlent, elle est pour les pétrolières, pour les Bombardiers, pour les tizami·e·s comme Guzzo, mais elle n’est pas pour nous. Laisser les gouvernements nous sauver de la crise qu’ils ont eux et elles même créées à travers les coupures en santé, à travers leurs vies de « snowbirds », serait accepter la mort. Ce que nous devons relancer, ce n’est pas l’économie, mais les luttes pour nos droits et la fin de l’exploitation capitaliste.
La lutte contre les changements climatiques doit déborder de son lit. Elle doit aussi combattre le système de frontières qui valorise certaines vies plus que d'autres. Elle doit renverser le capitalisme qui cherche toujours à produire plus. Elle doit combattre la construction de la prison pour migrantEs à Laval dans laquelle des enfants grandissent derrière des barreaux. Elle doit se battre contre l'impérialisme qui permet que les pays du sud produisent pour une bouchée de pain les biens que nous consommons. Elle doit combattre la suprématie blanche, qu'elle prenne la forme de milices néo-fascistes, de chroniqueurs conservateurs ou de gouvernements coloniaux se déclarant souverains de territoires autochtones non-cédés. Elle doit combattre ceux et celles qui bénéficient de l'empoisonnement des terres et de l'exploitation de nos frères et sœurs.
Le 1er mai est né de luttes ouvrières menées par des immigrant-e-s. Elles ont eu lieu sur ce continent il y a plus de cent ans. Aujourd'hui, l'impérialisme capitaliste globalisé a créé des conditions qui forcent des millions de personnes à laisser leur maison pour trouver un refuge et tenter de survivre. Ces millions de personnes sont placées dans des situations d'extrême vulnérabilité, créant une population sans statut et exploitable. D'ailleurs, selon un article du Devoir publié aujourd'hui, le risque de subir des accidents de travail causant des blessures graves ou la mort est deux fois plus élevé pour les travailleuses et travailleurs étranger-ère-s.
Countries like Canada have devastated peoples' lives around the world. This has been done via direct military actions (Afghanistan), destabilization campaigns (Venezuela), and support for vicious proxy states (Israel). By far one of the most significant ways this happens is through the looting of the resources of much of the world, through “investments” and “development”, in peace and war alike.
Pendant que les uns tentent d'assouvir leur soif insatiable, les autres travaillent, luttent, fuient ou meurent. Les peuples du Sud global paient depuis trop longtemps le prix du mode de vie qu'a enfanté le capitalisme. Un mode de vie perpétuellement inaccessible à la majorité et perpétuellement insatisfaisant pour la minorité. Qui consomme les fruits de la production industrielle polluant l'air de Tianjin ? Qui se remplit les poches en empoisonnant les cours d'eau du Tamil Nadu ?
Quand on regarde une carte du monde, on voit que tous les territoires sont assignés à des États. Le côté idéologique de la chose ressort lorsqu’on pense au fait que ces cartes sont statiques, alors que la colonisation du territoire canadien, elle, est bien dynamique. Des pipelines aux barrages qui montent toujours plus au nord, une carte qui présenterait l’évolution des territoires effectivement occupés par les populations autochtones et les populations coloniales clouerait le bec à ceux et celles qui prétendent que le colonialisme est terminé.
As has been written elsewhere in this journal, the federal government has commissioned a new prison for migrants of all ages, and construction is beginning in spring of 2019. The catch: they don't want this new building to seem like a prison. They've requested it have warm wood panelling to give it a homey feel, window furnishings to hide the iron bars, and fences camouflaged by shrubbery, but high enough to block passersby from seeing the children in the courtyard.
Dans le contexte du Cadre national en matière de détention liée à l'immigration (CNMDI), le gouvernement à mis de côté 5 millions pour ce qu'il appelle les « alternatives aux détentions ». Après des années de grève de la faim par des migrantEs détenuEs dans les prisons provinciales en Ontario et une campagne de support massif du End Immigration Detention Network, le gouvernement répond enfin aux demandes populaires. En effet, les migrantEs demandaient de cesser leur détention à durée intéderminée.
En ce moment-même, des migrantEs sont en prison juste à côté de nous dans une prison à Laval. Plutôt que de se poser la question s’il est normal d’enfermer des migrantEs, le gouvernement canadien travaille plutôt à leur construire des murs neufs. Une nouvelle prison, dédiée pour enfermer des familles, parents et enfants.
Hier comme aujourd'hui, ils sont riches parce qu'on est pauvres.
Les maîtres financiers de l'Occident et sept de leurs pantins politiques se rencontrent cette année à la Malbaie. Ils vont se battre pour continuer l'exploitation des pays du Sud et le pillage des ressources naturelles. Le G7 sera un beau cirque, financé à même notre exploitation. Financé par ceux et celles qui s'échinent au travail, par les coupes dans nos programmes sociaux, dans l'éducation, dans la santé, dans la dignité humaine. Un cirque qui encouragera le travail gratuit fourni par nos stages non rémunérés, qui supportera les profits faramineux des promoteurs immobiliers qui nous chassent de nos quartiers, qui fera la promotion d'un statu quo immoral. Impérialisme et colonialisme seront célébrés, aux dépens de ceux et celles qui produisent la majorité de la richesse.
Une autre tendance actuelle du travail est l’utilisation de sous-traitants ou d’agences de placement (ex. : Adecco, Manpower, Distinction, Empire…). Ces agences engagent des masses d’employéEs, qui sont par la suite placéEs de manière temporaire dans les entreprises qui en ont besoin.
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C'est un rendez-vous à la place Pasteur, rue St-Denis (entre Ste-Catherine et Maisonneuve), le jeudi 11 août à 18h !
Car, pour la première fois, le Forum social mondial a lieu dans un pays du Nord. Cette tournée du forum à Montréal est une opportunité historique de voir l’envers de la médaille : plutôt que de constater l’appauvrissement et l’exploitation des pays du sud, les participant-e-s pourront observer l’enrichissement et la décadence des pays du Nord.