Si la situation canadienne est moins catastrophique que pour d'autres régions du monde, nous ressentons tou·te·s le poids d'une inflation de plus en plus inquiétante. Les prix montent plus rapidement que les salaires et nous restons sans véritable levier pour agir sur la situation. Dans l'ordre néolibéral, les bourgeois font ce qu'ils veulent et le peuple subit sans mot dire. Les loyers, l'épicerie et les transports sont une charge de plus en plus pesante sur nous, et tout est à parier que les choses n'iront pas en s'améliorant.
Dans un article relatant son arrestation dans le Yintah, alors qu’elle couvrait la défense du territoire et l’intervention de la police coloniale, la journaliste Amber Bracken du Narwhal se rappelle que les travailleurs du chantier CGL saluaient les camions de la GRC remplis des arrêté·e·s autochtones et de leurs allié·e·s.1 On comprend sans difficulté pourquoi de larges pans de cette sous-classe2 de travailleurs doivent être antipathiques aux politiques anticoloniales ou de la décroissance: ces politiques s’opposent à des projets qui permett
La pandémie que nous traversons nous précarise tou·te·s et met en évidence des injustices graves. La relance souhaitée par les dirigeant.e.s est une relance qui ne s’adresse pas à nous. Elle ne s’adresse pas aux artistes et autres personnes qui ne génèrent pas assez de profit pour mériter d’exister. Elle ne s’adresse pas aux les travailleur.euses du sexe, dont l’existence même est criminalisée. Cette relance ignore les personnes en situation de handicap, les marginalisé·e·s, celleux avec des problèmes de santé mentale. La relance dont ils parlent, elle est pour les pétrolières, pour les Bombardiers, pour les tizami·e·s comme Guzzo, mais elle n’est pas pour nous. Laisser les gouvernements nous sauver de la crise qu’ils ont eux et elles même créées à travers les coupures en santé, à travers leurs vies de « snowbirds », serait accepter la mort. Ce que nous devons relancer, ce n’est pas l’économie, mais les luttes pour nos droits et la fin de l’exploitation capitaliste.
En cette période de pandémie, le capital tue plus que jamais. Les travailleur-euse-s sont laissé-e-s sans équipement dans les hôpitaux. Le confinement s’abat sur la population parce que les gouvernements ont fait trop peu trop tard. Les riches propriétaires qui ont ramené le virus avec elleux s'insurgent d'une grève des loyers que leurs locataires n'ont pas le choix de faire, faute d'argent. Les personnes qui vont mourir sont les plus vulnérables, des commis dans les épiceries aux livreur-euse de nourriture, en passant par les prisonnier-ère-s, les sans-abris et les sans papiers, pendant que les plus à l’aise travaillent de la maison. Malgré tout, la distanciation sociale reste une manière importante de réduire le nombre de personnes infectées, et c’est pourquoi NOUS NE NOUS RASSEMBLERONS PAS PHYSIQUEMENT POUR LA MANIFESTATION DU PREMIER MAI. Cependant, nous essaierons de rendre la résistance le plus visible possible, malgré le contexte difficile.
Le 1er mai est né de luttes ouvrières menées par des immigrant-e-s. Elles ont eu lieu sur ce continent il y a plus de cent ans. Aujourd'hui, l'impérialisme capitaliste globalisé a créé des conditions qui forcent des millions de personnes à laisser leur maison pour trouver un refuge et tenter de survivre. Ces millions de personnes sont placées dans des situations d'extrême vulnérabilité, créant une population sans statut et exploitable. D'ailleurs, selon un article du Devoir publié aujourd'hui, le risque de subir des accidents de travail causant des blessures graves ou la mort est deux fois plus élevé pour les travailleuses et travailleurs étranger-ère-s.
La projection sera suivie d'un panel de discussion sur le thème du travail avec les personnes intervenantes suivantes :
Hier comme aujourd'hui, ils sont riches parce qu'on est pauvres.
Les maîtres financiers de l'Occident et sept de leurs pantins politiques se rencontrent cette année à la Malbaie. Ils vont se battre pour continuer l'exploitation des pays du Sud et le pillage des ressources naturelles. Le G7 sera un beau cirque, financé à même notre exploitation. Financé par ceux et celles qui s'échinent au travail, par les coupes dans nos programmes sociaux, dans l'éducation, dans la santé, dans la dignité humaine. Un cirque qui encouragera le travail gratuit fourni par nos stages non rémunérés, qui supportera les profits faramineux des promoteurs immobiliers qui nous chassent de nos quartiers, qui fera la promotion d'un statu quo immoral. Impérialisme et colonialisme seront célébrés, aux dépens de ceux et celles qui produisent la majorité de la richesse.
Punto de encuentro : 1ero Mayo 2017 a las 6hpm al Carré Phillips (métro McGill)
Montreal, 29 de avril 2017 – La Convergencia de las luchas anticapitalistas (CLAC-Montréal), organiza su décima marcha anticapitalista del 1ero de Mayo.
Le comité des anciens employé.e.s du Déli Sokolow, la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC), et La patate du peuple ont le plaisir de vous inviter à un souper communautaire et présentations sur les luttes des travailleur-euse-s de l'industrie du restauration.
Mercredi le 26 avril 2017 de 17h30 à 20h30
La cuisine du Patate du peuple, Pavillon Henry F. Hall à l’Université Concordia, 1455 Boulevard de Maisonneuve O, 7ième étage, Tionni'tiotiah:ke, territoire du Kanien'kehá:ka.
Le travail autonome, le travail à contrat et le travail à la pige regroupent les emplois d’une durée très limitée dans le temps, qui peut aller de quelques heures à quelques mois. Le rythme peut, par conséquent, être très inégal; des périodes intenses peuvent mener par la suite à des mois de vaches maigres. Ces personnes se retrouvent responsables de tout, incluant de trouver du travail lorsque le contrat précédent se termine. Le travail autonome à proprement parler représente plus ou moins 10 % de la main-d’œuvre dans des pays comme le Canada ou les États-Unis.