Impossible d'exister; le capitalisme à blâmer!
Si la situation canadienne est moins catastrophique que pour d'autres régions du monde, nous ressentons tou·te·s le poids d'une inflation de plus en plus inquiétante. Les prix montent plus rapidement que les salaires et nous restons sans véritable levier pour agir sur la situation. Dans l'ordre néolibéral, les bourgeois font ce qu'ils veulent et le peuple subit sans mot dire. Les loyers, l'épicerie et les transports sont une charge de plus en plus pesante sur nous, et tout est à parier que les choses n'iront pas en s'améliorant.
Or, il n'est pas nécessaire qu'il en aille ainsi. Les coûts des logements augmentent pour enrichir des propriétaires dont le revenu est en réalité une taxe sur le droit de vivre sous un toit. Le prix des aliments croît avec les profits de Loblaws, et celui de l'essence avec ceux des magnats du pétrole. Les anticapitalistes de tout poil ont toujours eu des solutions à ces problèmes. La socialisation du parc locatif, l'abolition de la condition salariale et des transports en commun gratuits et gérés collectivement sont autant d'éléments de solutions radicales à ces problèmes. Devant un État inféodé plus que jamais à la seule volonté des ultrariches, ne nous satisfaisons pas de revendications insuffisantes: plutôt que de négocier à notre désavantage le ralentissement de notre appauvrissement, exigeons un monde où nous voudrions vivre, et œuvrons à le faire advenir.
L'État agit dans l'intérêt du patronat en coupant le peu de services qu'il offrait jadis à la population. Lorsque l'État se sent menacé, il nous fait taire en nous donnant quelques miettes, mais dès que nous fermons l'oeil nos acquis sociaux sont sacrifiés à l'autel du marché. Alors que nous sommes le moteur du monde, que nous sommes celleux qui tenons l'édifice de la production par notre travail gratuit et salarié, c'est nous qui subissons de plein fouet le reniement par l'État capitaliste de son aspect "providence". Cette logique, c'est la logique par excellence d'un capitalisme sans bride ni garde-fou pour lequel l'appauvrissement des basses classes de la société n'est inquiétant que lorsqu'il met en péril les taux de profits des grandes entreprises. Parce qu'on est tanné·e·s d'être plongé·e·s dans l'inquiétude, de se voir sombrer dans le désespoir, de voir ses proches mourir à enrichir les riches, révoltons-nous! Mettons fin à la violence bourgeoise qui nous écrase, nous étouffe et nous matraque : le premier mai, on sort dans la rue, on se tient, on avance et on ne cède pas un centimètre à la police.
Vive la révolte! Mort aux exploiteurs!