Le capitalisme nous mène toujours à une crise, qu’elle soit sociale, économique ou environnementale. On a vu comment certaines luttes ont pu affaiblir le système, et comment d’autres ne l’ont que rendu plus fort, légitime et acceptable. C’est pourquoi, afin de lutter efficacement contre ce système, il est nécessaire de comprendre les perspectives de luttes qui mènent à ces culs-de-sac, ainsi que les comportements et façons d’agir que le système capitaliste nous a inculqués. Évidemment, nous ne désirons pas avoir le dernier mot sur les solutions, mais bien recentrer les perspectives théoriques et politiques dans notre contexte propre, afin de mieux nous coordonner pour parvenir à réaliser des changements significatifs.
Pour créer des espaces de lutte accessibles, inclusifs et agréables, il faut avoir des objectifs communs clairement définis. C’est pourquoi nous avons tenté ici une synthèse des idées anticapitalistes, afin de mieux comprendre les enjeux auxquels nous faisons face collectivement et les moyens que nous devons nous donner pour renverser rapidement le cours des choses. Que l’on soit militant-e de longue date, convaincu-e récent-e, sympathisant-e aux luttes, curieux et curieuse ou observateur et observatrice sensibles, il y a plein de contributions possibles pour créer un mouvement large et diversifié. Souvent, des activités que l’on fait seul-e ou en petit groupe peuvent simplement s’étendre et rejoindre plus de monde. Voici quelques suggestions:
- Rassemblez quelques ami-e-s qui partagent vos idées, discutez et agissez!
- Rappelez-vous que la diversité est une force. Un groupe, pendant la grève de 2012, a développé des danses coordonnées afin de faire des avancées rapides vers les policiers… pour leur faire peur. D’autres ont créé des groupes dédiés au bien-être et aux soins collectifs ou encore des structures d’entraide mutuelle et des « cliniques juridiques ». Il existe une multitude de stratégies et de façons de s’impliquer et de renforcer nos liens dans nos communautés et de soutenir les luttes.
- Si vous faites ce que vous aimez, avec des gens que vous aimez, ça va être plus facile de le faire à long terme. Le danger, c’est de se décourager, c’est de perdre espoir, d’arrêter de croire qu’on peut changer les choses.
- Respectez (ou découvrez) vos limites! Il est important de savoir quels types d’action nous sommes prêt-e-s à faire, et de se respecter dans nos choix. On a autant besoin de personnes qui envoient des courriels, qui dansent, qui chantent, qui dessinent, qui font des actions directes ou de l’affichage.
- En changeant la société et nos vies, on apprend toujours beaucoup. Il est donc important d’avoir des espaces de discussion et de réflexion. C’est en essayant, en faisant des erreurs, en organisant des actions, que l’on développe notre expérience.
- Croyez en vous! Le système nous fait croire que l’on ne peut rien changer, que les idées des gens sont fixes et que la police possède un contrôle total sur les rues. C’est une vision autoréalisatrice: personne ne changera quoi que ce soit si on se fait répéter qu’on ne peut rien changer!
- Réseautez-vous! Partagez publiquement vos actions, mettez-vous en relation avec d’autres groupes, participez aux activités des autres. Vous trouverez plein de gens qui sont tannés du statu quo et qui pensent comme vous.
- Et bien plus!
Parce que c’est nombreux et nombreuses que l’on pourra
se débarrasser de tout ce qui nous oppresse!
On se voit dans la rue!
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