Montréal, le 12 juillet 2011- Le 29 juin dernier, la section antigang de la Division du crime organisé du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a procédé à l’arrestation de quatre militantes et militants procédant du même coup à des perquisitions à leur domicile respectif en rapport avec la dernière manifestation du 1er Mai, organisée par la Convergence des luttes anticapitalistes de Montréal (CLAC).
Rappelons-nous que lors du 1er Mai, plus de 1200 personnes avaient participé à la quatrième édition de la manifestation anticapitaliste, marchant dans les rues de Montréal dans le cadre de la Journée internationale des travailleurs et des travailleuses. Dès le rassemblement, et ce, jusqu’à la dispersion, les policiers ont cherché à intimider et harceler les participant et participantes. Toutes les manœuvres policières y sont passées : présence massive, chevaux en armure, tentative injustifiée d’arrestation d’un manifestant, charge contre le contingent enfant de la manifestation (BABY BLOC) et, finalement, dispersion de la manifestation au coin des rues René-Lévesque et Metcalfe par une intervention musclée.
L’arrestation et les perquisitions de militants et militantes le 29 juin dernier ne doivent pas nous surprendre. Elles interviennent dans un contexte de crise du capitalisme où la minorité exploiteuse doit compter sur une répression continue et active des militants et militantes, afin d’empêcher que l’activité de ceux-ci et celles-ci ne se développe. Cette répression accrue, on a pu la constater ces dernières années alors que des centaines d'arrestations et des dizaines de visites de harcèlements furent effectuées.
Partout, les gouvernements consentent à des cadeaux aux grosses multinationales et aux banques afin de relancer l’économie tout en imposant des mesures d’austérité contre leurs populations. Partout, quoique de façon inégale, la population descend dans la rue pour s’opposer à ces mesures. Deux mondes s’affrontent et s’affronteront de plus en plus. Celui des capitalistes, des banques et des « Big shot » qui brassent de la grosse argent et celui de la majorité appauvrie – exploitée, opprimée.
Dans ce contexte, on pouvait s’attendre à ce que suite à l’agression policière ratée qui s’est déroulée dans les rues de Montréal en mai dernier que la police cherche par des moyens judiciaires à faire payer de simples militants et militantes qui écopent d’accusations qui vont d’«agression armée», à «voies de fait sur un agent de la paix», «entrave au travail des policiers» et «port d’arme dans un dessein dangereux». Le message de la bourgeoisie est simple et mille fois répété dans des exemples concrets et récents (pensons au G20) : l’impunité pour la police lorsque celle-ci défend les intérêts du capital et le harcèlement et la judiciarisation des militants et militantes anticapitalistes.
Que la police, faute de preuves, cherche à s’en prendre à des militantes et militants, dont certains sont bien connus et ne cachent pas leurs opinions politiques, est une conséquence que nous assumons. Si la police croit que surveiller nos lieux de réunion peut empêcher que l’on s’organise, elle se trompe ! Et, malgré l’intimidation et la répression, nous continuons le combat. Si la police cherche des responsables à accuser pour les événements du 1er mai, qu’elle cherche dans ses propres rangs.
La CLAC condamne vigoureusement l’opération du 29 juin, menée essentiellement pour des raisons politiques. La CLAC dénonce les arrestations des quatre militants et militantes lors de cette opération et exige la libération totale et inconditionnelle des personnes arrêtées.
Les comparutions ont lieu demain mercredi 13 juillet au Palais de justice de Montréal dès 9h30
À bas la répression politique!
La solidarité est notre arme!
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Source : CLAC-Montréal