Mardi, le 8 juin à 19h.
Librairie Atwater, 1200 Ave. Atwater,
Montréal (métro Atwater)
*Entrez par la porte sur le côté (pas sur Atwater).
Avec:
Rania Tfaily, conjointe de Hassan Diab.
Helen Hudson, Collectif Certain Days, pour Gary Freeman.
William Sloan, avocat en immigration pour Gorka et Eduardo
Suivi d'une discussion animée.
Joignez-vous au Réseau de la Commission populaire pour une discussion sur trois cas d'extradition qui ont été politisés par un contexte de lutte de libération nationale. Malgré des contextes politiques différents, de la Palestine, au Pays basque, aux États-Unis, ces cas comportent des ressemblances étonnantes: ces hommes sont tous accusés d'appartenir à des organisations que le gouvernement canadien considère comme terroristes; ils ont tous passé de longues années de détention en pré-extradition; les vies de ces individus et de leurs familles ont été complètement déchirées. La loi canadienne sur les extraditions a seulement donné apparence d'équité a un processus qui ne réussit pas à protéger les droits individuels. Dans les trois cas, le Canada a repris les causes de d'autres États, même si ces États n'ont réussi à produire aucune preuve et sont reconnus pour leur utilisation de mesures répressives contre les individus, ainsi que contre des communautés entières lorsqu'ils sont associés à des luttes de libération nationale.
GORKA Perea Salazar et EDUARDO Plagaro Perez sont deux hommes basques dont les demandes de statut de réfugié au Canada ont été rejetées après que l'Espagne aie demandé leur extradition. Après sept ans à vivre dans l'incertitude - dont deux ans et demi en prison à Montréal - à subir des abus, des procédures légales qui ne finissent plus et plusieurs manifestations par leur fort mouvement de soutien au Québec, les deux hommes ont été extradés en Espagne en juin 2005. Accusés d'être membres de l'ETA, ils ont subit leur procès sous le système judiciaire anti-terroriste draconien espagnol (mis sur pied par le gouvernement fasciste de Franco) et ont reçu des peines de prison de six et sept ans. Même s'ils étaient actifs dans le mouvement basque, les deux hommes n'ont jamais été membres de l'ETA. L'Espagne utilise l'étiquette de l'ETA pour présenter tout le mouvement nationaliste basque comme terroriste et pour criminaliser toutes expressions culturelle, sociale et politique du peuple basque, qui n'a jamais consenti à faire partie de l'État espagnol.
GARY FREEMAN a été arrêté en 2004 à Toronto pour un incident qui a eu lieu à Chicago en 1969. Bien que ses allées et venues étaient connues des autorités canadiennes et américaines depuis 1974, aucune mesure n'a été prise contre lui. L'incident impliquait un policier blanc qui était membre de la célèbre « Red Squad », une unité secrète et violente de la police de Chicago, qui avait pour rôle de déranger les mouvements pour la justice sociale. La même année, en 1969, onze jeunes hommes noirs ont été tirés et tués par la police à Chicago. Après plus de trois ans et demi de prison en pré-extradition à Toronto, Gary Freeman est retourné à Chicago en 2008 et a accepté de négocier avec la Couronne pour une offre de 30 jours de prison, une somme d'argent et deux ans de probation, ce qu'il a maintenant complété. Mais le gouvernement canadien lui refuse de venir rejoindre sa femme et ses quatre enfants à la maison qu'il a habité pour 34 ans au Canada. Le gouvernement le considère inadmissible pour des « motifs de sécurité nationale », affirmant faussement qu'il était membre du Black Panther Party, et clamant l'absurdité que le Black Panther Party était une organisation terroriste. www.freemandrum.org
HASSAN DIAB fait face à l'extradition vers la France pour subir un procès pour une attaque à la bombe qui a eu à l'extérieur d'une synagogue à Paris, en 1980. Le docteur Diab a appris qu'il y avait des allégations contre lui plus de un an avant son arrestation, mais il a continué à vivre ouvertement au Canada, croyant que son cas était une erreur d'identité. Il a été arrêté par la GRC en novembre 2008 et a passé plus de quatre mois et demi en détention avant d'être relâché avec des conditions de libération très strictes, incluant un couvre-feu, un bracelet GPS (qu'il doit payer lui-même) et des restrictions de mouvement. En été 2009, le docteur Diab a été renvoyé abruptement de son emploi à l'université de Carleton après que le B'nai Brith aie émis un communiqué de presse condamnant l'université parce qu’il y travaillait. Des renseignements secrets, sans source et non fiables, qui ne peuvent ni être examinés ni contestés devant les tribunaux, et des « preuves » de l'analyse de l'écriture manifestement peu fiables, constituent le coeur de la cause contre le docteur Hassan Diab. Le Canada cherche à extrader Hassan Diab grâce à des informations qui ne pourraient jamais être utilisées dans une cour criminelle canadienne. Hassan ne peut pas subir un procès équitable en France, où les tribunaux anti-terroristes ne font pas la différence entre preuves et renseignements et où les procédures légales normales reconnues internationalement ne sont pas respectées. www.justiceforhassandiab.org
Événement organisé par:
Réseau de la Commission populaire
www.commissionpopulaire.org
Appuyé par:
Certain Days Collective