Le Canada est reconnu comme un des États-nations ayant le pire bilan en matière d’émission de gaz à effet de serre par personne. Une distinction peu reluisante puisqu’il s’agit du principal indice utilisé pour documenter l’empreinte humaine perturbatrice du climat.
Quand on parle de crise climatique, on a tendance à penser à ce que celle-ci pourrait nous coûter. Mais dans un monde capitaliste, il est possible de profiter de n’importe quoi, même de la misère humaine. Et certaines personnes sans scrupules flairent déjà l’opportunité, la bonne affaire, avec toute cette misère qui nous pend au bout du nez.
Nous sommes un groupe de jeunes militant·e·s, nous ne militons que depuis quelques années. Ayant participé à différentes organisations écologistes, nous avons, de cette expérience, réalisé les limites de ces organisations dans l’efficacité de nos luttes. Dans les derniers mois, nous avons donc décidé vouloir chercher à affaiblir économiquement les entreprises fossiles par nos actions. Ceci a donc impliqué plus de questionnements, de préparation, de réflexions et d’idées. C’est de ces choses que nous aimerions parler dans ce texte.
On le sait, les autos, ça pue, ça pollue et ça tue. Nos villes seraient beaucoup moins polluantes si les autos étaient remplacées par un système de transport public gratuit et efficace, de même que des encouragements pour le transport actif. Ce texte se veut un bref tour d’horizon de ce que ça représente pour les pas si riches.
« There is a huge opportunity here, this relationship & allyship between indigenous warriors and anarchists. Combining those two groups particularly is a really powerful move against the State and a really powerful voice that we can have together » – Sleydo, du clan Gidim’ten
Dans un article relatant son arrestation dans le Yintah, alors qu’elle couvrait la défense du territoire et l’intervention de la police coloniale, la journaliste Amber Bracken du Narwhal se rappelle que les travailleurs du chantier CGL saluaient les camions de la GRC remplis des arrêté·e·s autochtones et de leurs allié·e·s.1 On comprend sans difficulté pourquoi de larges pans de cette sous-classe2 de travailleurs doivent être antipathiques aux politiques anticoloniales ou de la décroissance: ces politiques s’opposent à des projets qui permett
20 août 2021 — Rapport et analyse sur le blocage en cours à Fairy Creek contre l’exploitation forestière.
Territoire Pacheedaht non cédé. Soi-disante “Île de Vancouver”, soi-disante “Colombie-Britannique”, soi-disant “Canada”.
Le printemps 2020 a été le théâtre de l’une des plus importantes mobilisations autochtones depuis la résistance de Kanehsatà : ke en 1990. En effet, l’opposition de la nation Wet’suwet’en au projet Coastal GasLink, qui se construit actuellement sur leur territoire, a inspiré de nombreuses autres communautés, autochtones et allochtones, à mener des actions directes à travers le Canada, bloquant par le fait même le réseau ferroviaire national, véritable colonne vertébrale du capitalisme colonial canadien.
La lutte pour l’autodétermination du peuple Wetsu’wet’en ne date pas d’hier. En effet, depuis la fin des années 1990, les chef·fe·s héréditaires des peuples Wet’suwet’en et Gitxsan mènent une bataille juridique et politique pour la reconnaissance de leurs droits territoriaux. En 1997, ces deux peuples ont obtenu du système juridique colonial la reconnaissance que leur territoire n’avait jamais été cédé, et que leur système de gouvernance héréditaire n’avait jamais été éteint.
La Banque Royale du Canada (RBC) est à la tête d’un groupe de 27 banques qui avancent les 6,8 milliards nécessaire à la réalisation de Coastal GasLink. Au Canada les banques qui font parti de l’entente sont ATB Financial, la Banque de Montréal, la Banque Scotia, CIBC, la Canadian Western Bank, Exportation et développement Canada, la Banque Nationale et la Toronto Dominion. Bref, tout le secteur bancaire canadien supporte les pipelines.
Les personnes s’opposant à la lutte du peuple Wet’suwet’en ramènent souvent les mêmes opinions, qui ne reflètent pas toujours la réalité. Cet article a pour but de fournir un argumentaire permettant de répondre à ces opinions.
La vague actuelle de construction se produit alors que le prix de l’essence est particulièrement élevé. Les sables bitumineux et le gaz de schiste étaient pendant longtemps considérés comme non-économiquement rentables à extraire. C’est le cercle vicieux de l’extractivisme : plus on extrait, plus les ressources deviennent rares, ce qui fait en retour monter les prix et donc plus il est rentable d’extraire, même en utilisant des techniques peu efficaces.
On peut penser que les pipelines sont plus sécuritaires que les autres façons de transporter ces combustibles. Bien qu’on ne puisse pas chiffrer la valeur des vies humaines, le gouvernement du Québec réclame près de 400 millions pour la tragédie de Lac- Mégantic auprès de la compagnie ferroviaire. Évidemment, les assurances possédées par la compagnie ferroviaire responsable de ce tronçon ne couvraient que jusqu’à 25 millions de dommage et elle a donc fait faillite.
La zone appelée Ada’itsx, mieux connue sous le nom de Fairy Creek, se trouve près de la côte sud-ouest de l’île de Vancouver, à environ deux heures de route de Victoria. Initialement composée du bassin versant du ruisseau du même nom, la zone est venue à recouvrir un ensemble de forêts vierges de la région. Le bassin versant initialement défendu se trouve en territoire Pacheedaht, mais la zone touche maintenant un ensemble de forêts plus grandes, qui touchent notamment le territoire Ditidaht [1].