Une autre grosse manif pour le climat, pourquoi faire ?
C'est sûr que ça serait bien qu'il y ait autant de monde qu'en 2019, mais au final, même Greta a pas pu faire changer les politiques de nos gouvernements. Bon, ok, ça tombe quelques jours après les élections, donc on peut espérer que ça mette un peu de pression sur les éluEs … Sauf que nous on sait que ça ne changera rien : Peu importe qui sera au pouvoir après les élections, rien de significatif ne sera fait, rien de significatif n'a jamais été fait au soit-disant Canada. Depuis le début de la colonisation, on vole, on exploite et on détruit le territoire sur lequel on se trouve, celui qui, ironiquement, assure notre survie.
Les ateliers se tiendront un samedi sur deux, a partir de la mi-juillet, à 19h dans la cour du DIRA (2035 Saint-Laurent): 17 juillet : Historique du rôle des infrastructures de transport et de communication dans le projet capitaliste colonial québécois 31 juillet : Réaménagement du territoire en cours et à venir : la stratégie maritime du Québec 14 aout : Résistances à la réorganisation urbaine, stratégies et pratiques
Le 1er mai dernier, comme chaque année depuis plus d'un siècle, c'était la Journée internationale des travailleuses et travailleurs. Malgré le confinement, plusieurs personnes ont pris action pour redécorer la ville. La situation peut sembler sombre, mais il y a quand même quelques points positifs malgré tout.
L'air de nos villes est plus pur qu'il ne l'a été depuis au moins un siècle. La consommation pétrolière ralentit en même temps que la production de gaz à effet de serre. Pour beaucoup de gens, le confinement forcé est un moment de revoir notre relation malsaine avec le travail dans cette société capitaliste hyperperformante et hyperproductive.
Ce texte est originellement paru en anglais
L’écofascisme est une idéologie qui fusionne le néo-fascisme et l’écologisme. Les écofascistes partagent plusieurs des mêmes préoccupations qu’ont les environnementalistes de la gauche radicale, c’est-à-dire la protection de la Terre et des animaux face à la destruction écologique résultant du capitalisme. La différence entre les deux positions, bien sûr, c’est que les écofascistes visent à atteindre ces objectifs en utilisant des tactiques basées sur des principes provenant du racisme et de la suprématie blanche.
L’intersectionnalité est désormais mentionnée à peu près partout dans la littérature en science sociale. Ledit concept illustre généralement une relation d’interdépendance entre des situations génériques et comment différents systèmes d’oppressions peuvent s’imbriquer. Au contraire, par l’histoire du concept, l’intersectionnalité montre plutôt qu’il s’agit d’un outil analytique développé explicitement afin de trouver une manière d’arrimer les critiques du capitalisme, du patriarcat et du racisme au sein d’un ensemble compréhensible. C’est pourquoi une telle critique est si importante pour la lutte environnementale.
Les personnes racisées sont victimes de nombreuses discriminations. Par exemple, le revenu moyen des personnes rapportées comme minorités visibles dans le recensement de 2016 est de 30% inférieur à celui des personnes blanches. D’autres manifestations incluent le fait que les usines polluantes et les dépotoirs se retrouvent fréquemment sur des territoires regroupant des populations racisées et autochtones. On pourrait penser que le développement capitaliste préfère simplement les territoires habités par des personnes plus pauvres, mais la richesse n’explique pas tout. La réalité est que le développement capitaliste sert souvent de prétexte pour des politiques racistes. [1]
Au cours de la gigantesque manifestation pour le climat du 27 septembre 2019, la voix d’une personne au ton exaspéré répondait à un slogan anticapitaliste: « On peut-tu arrêter de tout mêler et faire une manifestation juste pour l’environnement sans parler du capitalisme ? ».
Notre réponse à cette question en tant que collectif féministe, anticolonialiste, écologique et anti-impérialiste : un NON clair et net. Non, on ne peut pas parler des crises climatiques sans parler du système capitaliste, puisqu’ils sont justement liés.
La conférence de Paris, dès le départ, visait à prendre l’année 1990 comme année de référence pour la réduction des gaz à effet de serre (GES). Cette année semblait critique pour plusieurs observateur.trice.s internationaux, puisqu’il s’agissait d’une année charnière dans le commerce mondial : le début d’une accélération des délocalisations massives vers des pays comme la Chine, l’Inde ou le Mexique.
Bassin versant : Territoire sur lequel l’eau se vide dans un même cours d’eau, souvent une rivière ou un fleuve. Il s’agit d’une unité importante en terme d’écologie puisque la pollution d’une source en amont affecte le reste du bassin versant. L’île de Montréal est située dans le bassin versant du Saint-Laurent, dans lequel se déversent les Grands Lacs.
L’impression de consommer anormalement se base toujours sur une comparaison avec notre entourage. Toutefois, la consommation, comme la production des biens et services dépend des infrastructures de transport et de communication. Ces infrastructures sont développées à coups de milliards chaque année, aux dépens des communautés et des écosystèmes. Il devient donc important de penser aux étapes de colonisation du territoire pour remettre notre consommation en contexte.
Quand on se retient d'acheter sur Amazon durant cinq maigres jours de grève, ce n'est pas nécessairement parce qu'on pense que notre boycott va mettre fin au capitalisme ou que nos comportements de consommation vont sauver la planète. Les anti-spécistes ne voient pas nécessairement le véganisme comme ça non plus. Pourtant, parmi l'éventail des positions réactionnaires défendues par des personnes se disant de gauche, l'anti-anti-spécisme est probablement l'une des plus incessantes.
Le camion de compost passe désormais dans plusieurs grandes villes en Occident. Il ramasse semaine après semaine, tout comme pour le recyclage et les vidanges, nos détritus urbains avec pour mensonge éhonté qu’il s’agit de la clé à la survie planétaire.
Comment peut-on croire que de faire du compost à Montréal réglera un quelconque problème si les grandes multinationales continuent de produire en masse partout à travers le monde? Peut-on réellement s’étonner que le recyclage est inefficace lorsque l’on sait que les problèmes réels sont la surproduction et la surconsommation? Emma Goldman a dit un jour que « Si voter changeait quelque chose, il y a longtemps que ça serait interdit ». En extrapolant un peu, on peut faire le même constat envers les solutions individuelles que l’on nous propose parmi lesquelles on retrouve le recyclage, le compostage et bientôt le droit à la réparation. Le constat est simple, aucune de ces solutions n’amènent un changement structurel au problème fondamental : le capitalisme.
En raison de la situation actuelle, la journée d'ateliers "Écologie, anticapitalisme et résistance" qui était prévue le samedi 28 mars prochain au SCPA est reportée à une date ultérieure. La date sera annoncée lorsque nous saurons mieux ce que l'avenir nous réserve.
La lutte contre les changements climatiques doit déborder de son lit. Elle doit aussi combattre le système de frontières qui valorise certaines vies plus que d'autres. Elle doit renverser le capitalisme qui cherche toujours à produire plus. Elle doit combattre la construction de la prison pour migrantEs à Laval dans laquelle des enfants grandissent derrière des barreaux. Elle doit se battre contre l'impérialisme qui permet que les pays du sud produisent pour une bouchée de pain les biens que nous consommons. Elle doit combattre la suprématie blanche, qu'elle prenne la forme de milices néo-fascistes, de chroniqueurs conservateurs ou de gouvernements coloniaux se déclarant souverains de territoires autochtones non-cédés. Elle doit combattre ceux et celles qui bénéficient de l'empoisonnement des terres et de l'exploitation de nos frères et sœurs.
Pendant que les uns tentent d'assouvir leur soif insatiable, les autres travaillent, luttent, fuient ou meurent. Les peuples du Sud global paient depuis trop longtemps le prix du mode de vie qu'a enfanté le capitalisme. Un mode de vie perpétuellement inaccessible à la majorité et perpétuellement insatisfaisant pour la minorité. Qui consomme les fruits de la production industrielle polluant l'air de Tianjin ? Qui se remplit les poches en empoisonnant les cours d'eau du Tamil Nadu ?